Ces paroles de Saint Pierre-Julien Eymard qui se trouvaient dans notre neuvaine de préparation à la Fête-Dieu restent présentes à mon esprit. Je ne les connaissais pas mais je pense – et j’espère – que je ne les oublierai pas.
Comme cela nous était dit dans la neuvaine, il est clair que ces paroles sont un appel, un appel à tous et d’abord une sorte de cri de ralliement pour tous ceux qui sont instruits par la foi.
Par la foi, en effet, nous connaissons Jésus, non pas seulement d’une connaissance intellectuelle mais par le coeur. Nous sommes attachés à lui parce que nous le connaissons pour ce qu’il est : le Fils de Dieu fait homme, un seul Dieu avec le Père dans l’Esprit, vraiment homme comme nous et par amour pour nous. Il s’est livré pour nous sauver ; il a versé son sang pour nous racheter et il a donné son corps pour qu’il soit notre nourriture et pour être avec nous chaque jour jusqu’au jour de sa venue dans la gloire.
Ainsi, nous ne savons pas seulement qui est Jésus, le bienaimé, nous savons aussi qu’il est là, dans le mystère de l’Eucharistie. Il ne s’agit pas d’un symbole mais de la réalité. Par la bouche du prêtre qui tenait ce pain, il a dit « Ceci est mon corps ». Qui pourrait douter de cette parole divine ?
Laissons-nous donc saisir par ces simples mots par lesquels le Sauveur vient chaque dimanche – et même chaque jour – jusqu’à nous. Allons, « tous à lui ! », par le rendez-vous de la messe bien sûr mais aussi en venant nous recueillir auprès d’un tabernacle et en venant l’adorer quand il est exposé. C’est le Sacré-Coeur qui appelle chacun de nos coeurs.
Abbé Bruno Bettoli+
