Je veux être chez toi pour toujours
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Chers amis

Nous célébrons la Fête Dieu. Jésus donne à ses disciples la possibilité de le rendre présent au milieu d’eux chaque fois qu’ils se rassembleront pour prier et rompre le pain. Moment de rencontre, de prière et de communion, mais aussi moment pour se nourrir. Le pain et le vin, nourriture commune et donc à la portée de tous, deviennent le corps et le sang du Christ. Le Christ répond ainsi à une attente profonde de l’humanité toujours en quête de Dieu.

Cette quête de Dieu qui s’est manifestée de plusieurs manières trouve réponse dans la présence réelle. Nous expérimentons tous le bonheur de la présence d’une personne aimée. On pourrait relire ici Lamartine :

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, vains objets dont pour moi
le charme est envolé ? Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Pourtant on pourrait nuancer le propos de Lamartine et dire qu’une présence peut aussi peser et faire souffrir. Pourquoi une présence peut tant manquer et une autre peut peser ? Cela dépend-il uniquement du genre de présence ou de ce que l’on attend de cette présence ?

Je postule que la présence de Dieu est bienfaisante, plénifiante. L’invisible dans lequel il demeure est pour moi une expression de délicatesse, de respect et de discrétion. Être avec, n’est pas toujours une chose simple et facile. Nous voulons toujours être avec le Seigneur. Lui davantage. Pourquoi donc sa présence parfois nous pèse ? Pourquoi venir le rencontrer au saint sacrement ou à la messe ? Je veux être chez toi pour toujours… Si cette phrase est la nôtre, le Seigneur a déjà répondu depuis toujours dans le Christ : Je suis avec toi pour toujours.

Abbé Elzear ADOUNKPE