En hébreu, le psaume 144 de ce dimanche est un psaume alphabétique. En effet, les premières lettres de chaque verset suivent l’ordre chronologique de l’alphabet hébraïque. Cette organisation littéraire a une double visée : d’une part, c’est pour donner un système mnémotechnique pour faciliter sa mémorisation ; d’autre part, c’est pour permettre à toutes les lettres de l’alphabet de dire quelque chose sur Dieu. Il s’agit d’un résumé ou d’un concentré du message de foi que le fidèle est appelé à ne pas oublier.

Le psalmiste nous invite à contempler les merveilles et la bonté de Dieu. Cette contemplation se transforme en action de grâce, et en émerveillement devant la miséricorde de Dieu. Ayant vu la manière dont Dieu se comporte, le psalmiste s’adresse en Dieu en disant : « Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi, je bénirai ton nom toujours et à jamais ! ». Pourquoi une telle décision du psalmiste ? D’abord, parce que le Seigneur est plein d’amour pour toutes ses créatures, qu’il est vrai en toutes ses oeuvres et qu’il soutient l’accablé, l’opprimé.

Dans une société où les hommes ont tendance à rejeter la faute sur Dieu lorsque tout va mal, il nous faut nous arrêter un instant pour contempler sa bonté. Chacun peut relire son histoire personnelle et familiale avec Dieu. Nous pouvons aussi contempler ce que le Seigneur fait pour les gens qui nous entourent. Le livre de la Sagesse nous révèle cette bonté de Dieu qui nous crée et nous maintient à l’existence. Regardons aussi ce que Jésus fait pour Zachée et comment ceci transforme ce dernier. Alors que tout le monde le condamne, Jésus va demeurer chez lui. Dieu ne fait-il pas autant pour chacun de nous ? Le mois missionnaire vient de s’achever. Être missionnaire aujourd’hui, c’est savoir raconter les merveilles de Dieu. Malgré les difficultés de la vie, sachons regarder l’amour de Dieu pour chacun de nous et que cet amour nous aide à chanter ses louanges.

P. Jean Isidore NKONDOG