Chers amis,

Beaucoup parmi nous ont certainement suivi la série “The Chosen” et son épisode qui présente la scène de l’évangile de ce dimanche.

Au-delà du réalisme de la mise en scène, le message de l’évangéliste n’a pas non plus été trahi à mon avis : le vin a manqué et le rôle des protagonistes a changé : Jésus l’invité devient celui qui invite puisque c’est lui qui donne finalement le meilleur vin que devait donner le marié. Marie, invitée comme Jésus, devient celle qui plaide pour que le vin nouveau soit donné. Les mariés ont perdu la maîtrise de la situation et sont devenus spectateurs du miracle de Jésus. Notons que Jean l’évangéliste ne parle pas de miracle mais de signe. Ce signe du vin est le premier d’une liste dont le dernier est la croix sur laquelle le Christ en mourant versera son sang, le vin nouveau pour la vie du monde. En donnant le vin, le Christ sauve la fête et l’honneur des mariés. Il s’annonce comme le vrai époux qui épouse l’humanité aux noces de la croix. Tout ceci n’est pas de moi bien sûr. Je partage ce que j’ai lu et appris.

Le vin, nous l’avons. Il est à notre portée. Pourtant, cette joie que procure le vin à une fête comme ces noces de Cana, ne nous manque-t-elle pas aujourd’hui ? Le Christ se présente comme la source de cette joie. En l’invitant et en l’accueillant, en le laissant agir dans nos vies, il se donne comme celui qui, en réalité, nous invite, nous accueille et nous donne le vrai vin de la joie et de l’espérance. Si nous savons recourir à Marie, elle saura dire chaque fois à Jésus : ils n’ont plus de vin.

Abbé Elzéar Adounkpe