DOMINICALE du DIMANCHE 19 janvier 2025 (Année C)
n° 1154
Cet évangile de Cana est inépuisable mais je le reçois aujourd’hui en pleine Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, semaine qui s’étend chaque année du 18 au 25 janvier.
Dans l’Ecriture, l’Eglise est appelée corps du Christ et épouse du Christ, ces deux images étant d’ailleurs présentes ensemble dans le cinquième chapitre de la lettre aux Ephésiens. L’une et l’autre de ces images manifestent l’unité de l’Eglise car le corps n’est pas constitué de parties disjointes et l’épouse est une.
Le Christ n’a pas deux Eglises mais une seule. C’est d’ailleurs ce que confessent unanimement tous les chrétiens dans le symbole des Apôtres comme dans celui de Nicée-Constantinople. Considérons donc comment Jésus regarde nos divisions et tout ce qui les a causées ou les aggravent ? N’a-t-il pas porté nos péchés dans son agonie à Gethsémani et ce d’autant plus douloureusement que nous prétendons être ses disciples (cf. CEC n° 598) ?
Ainsi, nous, catholiques, ne pouvons pas nous satisfaire d’entendre les pères du Concile Vatican II affirmer que « cette unique Église du Christ […], c’est dans l’Église catholique qu’elle subsiste » (constitution Lumen Gentium, n° 8).
En tenant cette vérité de foi, nous devons aussi et surtout écouter la Vierge Marie, Notre Dame de Cana, qui porte aussi le beau titre de mère de l’Eglise, et qui ne cesse de dire à ses enfants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Nous n’avons pas le pouvoir de changer l’eau en vin. Pas plus celui de faire advenir la pleine unité de tous les baptisés. Mais nous pouvons être comme ces serviteurs qui s’attachent à toutes les paroles de leur Seigneur et les mettent en pratique.
Abbé Bruno Bettoli +