Nous arrivons bientôt à la fin de cette Exhortation, et, dans les derniers points de Familiaris Consortio , il y a les défis pour la famille . Aujourd’hui, je voudrais vous parler des moyens de communications sociales .Nous sommes en 1980 et le Saint Père se rend déjà compte du défi qu’il ya à travers ces instruments de communications sociales qui affectent profondément, parfois, le psychisme des usagers tant sur l’aspect affectif et intellectuel que dans le domaine moral ou religieux, spécialement chez les jeunes.

Quels sont ces moyens de communications sociales ? Il y a les journaux, il y a la télévision qui est déjà bien enracinée dans le paysage social et familial. Mais c’ est intéressant de se dire qu’ internet n’ existait absolument pas , il y avait les débuts du minitel et du fameux minitel rose ,mais on se dit ‘’ comme c’ est prémonitoire ‘’ comme défi , quand on voit l’ importance de ces moyens de communications sociales ,on appellerait ça aujourd’hui ‘’ ces réseaux sociaux ‘’dans la vie familiale , la vie personnelle et la vie relationnelle du monde d’ aujourd’hui.

1er point : cette influence dans l’ éducation des enfants :

Le Saint Père rappelle que ces moyens peuvent apporter une vision déformée de la vie , de la famille , de la religion ,que ce sont souvent des moyens d’ évasion pour occuper le temps libre ,et qui posent une véritable question dans la responsabilité éducative .Là aussi , cela n’ a fait qu’augmenter en 35 ans , les jeunes et les enfants se réfugient très vite derrière leur écran et ce monde que très souvent les parents ignorent totalement .

Alors, comment réguler dans les familles, ces agressions ? Le Saint Père dit qu’il faudrait trouver de meilleurs divertissements .On se rend bien compte qu’il y a là de véritables défis et difficultés .Que proposer aux jeunes ?

C’est là où parfois je me dis que le scoutisme , entre autres , est l’ un des moyens les plus actuels pour quitter ce monde virtuel : dans le concret d’une tente à monter , d’ un feu à essayer d’ allumer sous la pluie , de repas à préparer ensemble , nous ne sommes plus dans une pseudo – réalité derrière un écran mais bien dans le concret de notre vie et que ce scoutisme est peut-être encore plus prophétique dans un tel contexte qu’il y a 50 ans .

2ème point : pour les parents

L’ Eglise nous invite à être actif dans l’ utilisations de ces moyens : là aussi ,l’important n’est pas de démissionner mais de se former , de discuter , d’ avoir un regard critique et vigilant , voire prudent, apprendre à éduquer la conscience .Quels parents prennent le temps de discuter avec leurs enfants de ce qu’ ils voient , de ce qu’ ils regardent , comment ils gèrent cela.

3ème point : la formation

L’ engagement des décideurs .Je ne sais pas si c’ est un rêve pieux , mais le Saint Père rappelle l’importance d’ avoir des éditeurs , des écrivains , des producteurs , des acteurs qui aient le souci , à travers ces moyens de communications sociales , de porter une vision sur l’ homme , sur la famille , sur la religion , qui soit positive et non pas destructrice . On sent bien que l’Eglise d’aujourd’hui essaie d’être un peu plus présente dans ces moyens sociaux de communications les uns avec les autres, mais le chantier est immense, avec la dimension de cette toile qui semble nous envahir …

Alors cette semaine, posons –nous la question : comment gérons – nous, nous -mêmes, ces moyens-là ? Est-ce que nous les fuyons, est-ce que nous les utilisons ? Est-ce que nous sommes aussi submergés par leur présence ?

Je connais des familles qui ont trouvé une règle décidée en commun, règle où à 22 h, les enfants viennent déposer leurs écrans chez les parents, en estimant qu’après 22 h ils ne travailleront plus dessus, pertes de temps, J’ai trouvé cela assez juste et assez beau.

Mais , à titre personnel , comment gérons – nous cette présence assez intrusive dans nos vies , de la télévision , de l’ internet ?

En ce temps de carême où nous essayons d’apprendre cette liberté intérieure, notre désert peut être très virtuel, Mais il peut aussi être très concret dans cet apprentissage de la gestion de’ ces moyens de communication sociale.

Comment retrouver un espace , un temps pour la prière , comment retrouver un espace , un temps pour la rencontre de l’ autre , réel et non virtuel , comment laisser le Seigneur nous donner cette possibilité , non pas de fuir cette modernité mais bien de la mettre à sa juste place pour que l’ homme reste pleinement homme dans sa dimension humaine et spirituelle et pas simplement virtuelle .

Père Dyèvre