Le Saint-Père nous rappelle que tout chrétien est en pèlerinage sur la terre et qu’il n’a qu’un seul but, c’est la réalisation du Royaume de Dieu. Et la famille en est le lieu tout spécial. Et en même temps, c’est un véritable défi de vivre, dans cette réalité bien humaine et fragile, cet accueil du Royaume de Dieu.

Alors, Le pape Jean-Paul II rappelle que la famille est un des secteurs vraiment prioritaire, car l’évangélisation dépend en grande partie de la famille, de cette église domestique. En effet c’est un constat que je me suis fait : 95 % de la transmission de la foi se fait au sein de la famille par les parents, juste 5% pour le curé, les catéchistes et les miracles de Dieu.

Comment donc accompagner ces familles ?

Le Saint-Père rappelle qu’il y a ces préparations aux mariages mais une préparation qui est un processus graduel et continue. En effet il a ce constat (qui a été fait il y a 35 ans et qui parait terriblement d’actualité), le Saint-Père dit : le problème aujourd’hui des jeunes est qu’ils ont perdu de vue la juste hiérarchie des valeurs et que, ne possédant plus de critères sûrs de comportement, ils ne savent plus affronter et résoudre les nouvelles difficultés. Comme quoi, rien de neuf sous le soleil ! Alors il propose 3 préparations :

• La préparation éloignée commence dès l’enfance. C’est dans la famille qu’il ya l’apprentissage à la formation du caractère, de la maitrise de soi, des rapports interpersonnels, Mais c’est aussi dans la famille que les enfants, les jeunes pourront recevoir une formation spirituelle et catéchétique. C’est aux parents de parler du mariage comme une véritable vocation et mission. Ils sont bien sûr aussi invités à parler de la vie religieuse et sacerdotale. Mais est-ce que dans nos familles nous parlons du mariage comme un lieu véritablement d’appel de Dieu et de sainteté ?
• La préparation proche qui peut avoir une vraie démarche semblable au cheminement catéchuménal : c’est une catéchèse rénovée. Comment reprendre toute la catéchèse, cette connaissance du plan de Dieu, du salut de Dieu ? L’occasion aussi pour les fiancés de se mettre en proximité de l’Eglise, occasion pour leur faire découvrir les mouvements, les associations paroissiales
• La préparation immédiate n’est pas juste la préparation du dossier mais c’est la connaissance approfondie du mystère du Christ et de l’Eglise .Et là, reconnaissons-le, nous sommes souvent bien loin pour nos fiancés de cette intimité du Christ et de l’Eglise et que le chantier nous parait immense.

Alors le Saint-Père rappelle que toute la communauté chrétienne doit se sentir engagée dans les diverses phases de la préparation au mariage. Je rajouterais que toute la communauté doit également se sentir engagée dans la préparation du baptême des enfants, de la 1ère communion… Bref nous sommes tous ensemble entrainés dans un même bateau : l’Eglise et que nous ne pouvons pas vivre sans nous porter les uns les autres. Et cela est un vrai souci fraternel à développer

Dernier point : le mariage existe dans la nature. Sa spécificité est d’être un sacrement d’une réalité qui existe déjà dans l’ordre de la création. La plupart des fiancés se marient parce que l’Homme est fait pour cela et qu’ils ont parfois du mal à intégrer la dimension spirituelle, religieuse et sacramentelle. Alors face à toutes ces préparations, le Saint Père rappelle qu’il faudrait avoir

• une catéchèse post-mariage, post matrimoniale, c’est-à-dire tout ce chemin de vie.

Là aussi, c’est l’idée que proposent les cellules : Comment après avoir vécu un temps fort, nous continuons à cheminer ensemble ? Comment nous continuons à avoir le souci les uns des autres ?

Je propose, en ce temps de carême et en cette semaine toute spéciale de jeûne et de prière,

• de prier pour les familles, et spécialement pour les familles divisées, les familles en souffrance, les familles des pays en guerre, celles de Syrie, d’Irak, de Nigeria. Que nous ne les oublions pas.

Que L’Esprit-Saint vienne les soutenir dans le combat de chaque jour. Et qu’ils puissent espérer.

Père Ronan Dyèvre