Être disciple du Christ (7) – Suis-je digne du Christ ?
282 - Cellules paroissiales d’Evangélisation - juin 2016
">

Voilà donc un dernier enseignement avant l’été, nous continuons avec notre Evangile selon saint Luc au chapitre 7. Et aujourd’hui, comme thème, la dignité du disciple.

Dans ce chapitre 7, il y a un certain nombre de rencontres de Jésus avec ceux qui croisent sa route. Nous voyons d’abord le centurion romain (versets  1 à 10) et Jésus a cette parole assez étonnante : “Même en Israël, Je n’ai pas trouvé une telle foi”. En face de Lui, ce centurion romain est celui qui a dit : “je ne suis pas digne de Te trouver mais dis  une parole et mon serviteur sera guéri”.

Dans chacune de nos Eucharisties, nous redisons cette parole : “Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri”. Ce centurion ne se reconnait  pas digne et pourtant sa dignité est immense parce qu’il a cette foi totale en Jésus. Il met toute sa confiance en Lui. Où en est sa foi, nul ne le sait dans les règles humaines mais lui sait que Jésus peut tout pour lui.

2ème rencontre : Jésus rencontre cette veuve qui vient de perdre son fils (versets 11 à 17), son fils unique, et, là aussi, ce sera cette expérience de vie. Le Christ vient redonner la Vie, vient nous donner la Vie en plénitude.

Après la veuve, voilà que ce sont les disciples de Jean qui se bousculent pour le voir sur son chemin (versets 18 à 23). A la fin de cette rencontre, Jésus aura une parole assez dure : “Le plus petit dans le Royaume de Dieu est plus grand que Jean-Baptiste” (verset  28).

Oui, notre dignité de baptisé, le fait d’être entré dans la Nouvelle Alliance, fait de chacun d’entre nous quelqu’un d’immensément digne. Nous sommes grands dans le Royaume de Dieu. Et Jean-Baptiste nous a préparé ce chemin.

Alors, demandons cette grâce d’apprendre à accueillir le don de Dieu, à vivre ces rencontres avec Dieu, cet imprévu de Dieu qui vient sur notre route, sur notre chemin durant tout cet été. Arrêtons de mettre Jésus dans des cases toutes faites. Aux versets 31-35, Jésus a cette parole sur sa génération : “A qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération?” Il les compare à des gamins qui ne jouent pas lorsque tout le monde est dans la joie, ou qui ne pleurent pas lorsqu’on est triste. Par là, Il nous invite à arrêter de nous mettre dans nos préjugés, dans nos cases toutes faites. Il nous invite à retrouver cette liberté intérieure pour être vraiment disciple de Jésus.

Enfin, dernière rencontre, et qui n’est pas la plus petite, c’est la pécheresse pardonnée (verset 36 à 48). Là aussi, Jésus ne vient pas la juger mais Il est capable de voir en elle tout l’amour qu’elle a mis dans sa parole, dans son geste. Et, alors que l’autre qui l’avait invité est resté fidèle au protocole, elle a mis tout son amour.

Alors voilà quelques petits devoirs de vacances en quelque sorte :

  • Essayons d’avoir cette foi du centurion romain, vivre de la foi, mettre toute notre confiance en Jésus.
  • Nous laisser surprendre par le Seigneur, essayer de voir tout ce qu’Il nous dit, tout ce qu’Il met sur notre route de manière imprévue.
  • Enfin, demandons cette grâce de  faire toute chose  par amour. Cela change notre quotidien, cela change le plus infime de nos gestes. Faisons le avec l’Amour du Seigneur.

Alors, oui, nous découvrirons combien notre vie est grande, notre humanité est belle parce que nous la faisons cheminer avec le Christ, alors nous découvrirons qu’être disciple est notre vraie dignité, notre vraie grandeur. Et peu importe ce qu’en pense les autres, le Christ est notre espérance et notre paix.

Bonnes vacances, bon été à tous.

 

Père Ronan Dyèvre