Être disciple du Christ (2) – Laissant tout, ils le suivirent
277 - Cellules paroissiales d’Evangélisation - Mai 2016
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Nous voilà cette semaine avec le Chapitre 5 de l’Evangile de St Luc, où nous voyons l’appel des premiers apôtres.

“Il advint, comme la foule le serrait de près et écoutait la Parole de Dieu tandis que lui se tenait sur le bord du lac de Génésareth, qu’il vit deux petites barques arrêtées sur le bord du lac”

 

1) Nous sommes là avec Jésus qui enseigne au bord du lac de Tibériade qu’on appelle aussi lac de Génésareth qui est le nom juif alors que Tibériade était lié à l’empereur romain Tibère, le nom romain. Et il est beau de contempler le désir de cette foule. On dit qu’elle est là à serrer Jésus avec ce désir d’écouter, de garder toutes les Paroles du rabbi, du maître qui est là sur la plage. Lorsqu’on voit ce lac de Tibériade, ces petites criques, on imagine très bien 100 à 200 personnes entassées. Et Jésus qui se retrouve presque au bord de l’eau et qui profite de la situation géographique de la crique qui permet en écho d’avoir une bonne parole, profite des barques qui sont là pour monter dedans. Et plus que le constat géographique, c’est bien la soif de la Parole de Dieu qui vient animer ces foules que nous contemplons. Au passage vous remarquerez que les pêcheurs sont là à continuer à laver leurs filets. On n’a pas l’impression qu’ils sont à l’écoute de ce Jésus qui vient enseigner !

 

2) Jésus monte donc dans la barque qui était à Simon et il va lui dire cette parole assez étonnante après l’enseignement: « Avance en eau profonde et lâchez vos filets pour la pêche »

Vous avez ce ‘’avance en eau profonde !’’, ce ‘’avance au large ! ’’

Ça a été la phrase ‘’choc’’ que Jean Paul II a utilisé pour la lettre apostolique du nouveau millénaire, pour le passage à l’an 2000. Cette lettre qui s’appelait Novo Millennio Ineunte,

https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/apost_letters/2001/documents/hf_jp-ii_apl_20010106_novo-millennio-ineunte.html

 

Jean Paul II va commencer comme cela :

 « Au début du nouveau millénaire, alors que s’achève le grand jubilé au cour duquel nous avons célébré les 2000 ans écoulés depuis la naissance de Jésus et que s’ouvre pour l’Eglise une nouvelle étape de son chemin, dans notre cœur résonne à nouveau les paroles par lesquelles Jésus, après avoir de la barque de Simon  parlé aux foules, invita l’apôtre à avancer au large pour pêcher.

Pierre et ses premiers compagnons firent confiance à la Parole du Christ et jetèrent leurs filets »

Et donc il est bon pour nous aussi d’entendre cette parole qui résonne pour nous aujourd’hui !

Le 3ème millénaire a déjà bien commencé, ces 15 premières années.

Il est bon de relire comment nous écoutons, nous accueillons cette Parole du Christ, qui nous invite à nous aussi, aller au large.

Je continue avec Jean-Paul II, le dernier paragraphe, la conclusion, il nous dit :

 « DUC IN ALTUM! » Allons de l’avant dans l’espérance! Un nouveau millénaire s’ouvre devant l’Église comme un vaste océan dans lequel s’aventurer, comptant sur le soutien du Christ. Le Fils de Dieu, qui s’est incarné il y a deux mille ans par amour pour les hommes, accomplit son œuvre encore aujourd’hui: nous devons avoir un regard pénétrant pour la voir, et surtout nous devons avoir le cœur large pour en devenir nous-mêmes les artisans. »

Le Christ nous envoie, le Christ nous envoie au large. Le Christ nous envoie pour une pêche peut être miraculeuse.

Alors comme Saint Pierre on peut se dire mais nous avons passé une nuit blanche pour ne rien prendre, nous sommes là peut être dans nos constats d’échec :’’je n’ai jamais rien fait de grand’’.

Mais St Pierre a cette Parole si belle : « Sur ta Parole, je vais lâcher le filet… »

Nous devons écouter la Parole de Jésus, laisser de côté nos inquiétudes par rapport à nous même, notre pauvreté, notre fragilité, et vraiment nous appuyer sur la Parole du Christ qui nous invite à aller au large, aller au large dans notre cœur, aller au large dans les rencontres envers les autres. Chassons toutes peurs, toutes craintes

 

3) Nous voyons justement  St Pierre qui a peur ! Ce n’est plus cette peur de son échec, peur de Jésus, c’est cette peur plus profonde, cette peur de blesser Dieu ! Il est là parmi nous !

Est-ce que j’ai cet infini respect de Dieu ? Est-ce que j’ai le sentiment de vivre quelque chose de grand lorsque je suis chrétien par le baptême, par la confirmation ?

J’ai reçu la vie divine. C’est vrai que je devrais avoir cette peur, cet étonnement…

Le Seigneur nous invite à ne pas avoir peur : « Sois sans crainte, Ose me suivre »

 

4)  Et c’est ce que nous voyons dans le dernier point : ‘’Laissant tout, ils le suivirent’ ’

Quel abandon !

Je vous propose cette semaine déjà de relire notre vie (ces 15 dernières années) en disant :

 

« C’est vrai Seigneur, tu es monté dans notre barque, la barque de notre vie. Tu nous invites à ne pas regarder en arrière, mais à regarder devant, à avancer au large, en eau profonde. Tu nous invites à chasser toute crainte, nos craintes personnelles mais aussi la crainte de ne pas être à la hauteur. Tu nous invites à tout laisser. Merci Seigneur pour ta Parole qui nous permet d’avancer en espérance. Merci pour ta présence au cœur de notre vie, pour ta présence envers l’Eglise, en ce temps de Pentecôte, nous te confions toute l’Eglise, toute la barque de l’Eglise, que à la suite de Pierre, à la suite du Pape aujourd’hui, nous puissions vraiment cheminer dans la confiance, dans l’espérance. Amen. »

 

Père Ronan Dyèvre