Entre les idoles et les icônes
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Il y a quinze jours, Bartimée, l’aveugle mendiant guéri par Jésus à la sortie de Jéricho, nous apparaissait comme le modèle du disciple : confessant que Jésus était le Christ (Mc 7, 47.48) ; le préférant à tous ses biens, en l’occurrence son manteau, qu’il abandonne pour s’élancer vers Jésus (v. 50) ; en étant à sa suite « sur le chemin » (v. 52) qui conduit à Jérusalem.

 

Aujourd’hui, Jésus nous désigne une veuve qui nous serait passée inaperçue sans lui. De fait, il « s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. » Placés dans cette même situation, notre attention aurait à coup sûr été attirée par les « riches [qui] y mettaient de grosses sommes ».

 

Nous regardons en effet les personnes bien habillées, sommes curieux de la vie des grands de ce monde et cherchons à voir tout ce qui est hors de prix : voitures, maisons, bijoux, etc. Au contraire, nous nous détournons de celui qui est misérable. Notre regard est fuyant et nous préférons éviter la rencontre.

 

Pourtant, après Bartimée, modèle du disciple, cette veuve qui « a pris sur son indigence [et] a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre » est une véritable icône du Christ, notre Sauveur, à l’heure de sa Passion. En nous détournant du pauvre, n’est-ce pas de lui que nous nous détournons ?

 

Voilà une des choses que nous découvrirons mieux le week-end prochain en participant aux différents rendez-vous prévus à l’occasion de la deuxième Journée Mondiale des Pauvres. Ne manquons pas de les vivre tous ensemble !

 

Abbé Bruno Bettoli+

 

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