Dimanche de la joie
">

Ce troisième dimanche de l’Avent s’appelle aussi dimanche de Gaudete (prononcer “gaodété”) et est un des deux dimanches en rose de l’année. Le rose est la couleur liturgique qui peut éventuellement remplacer le violet de l’Avent – ou du Carême. Quant au terme ‘Gaudete’, il vient tout simplement de l’antienne d’ouverture : « Gaudete in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominum enim prope est » (Ph 4, 4.5b) et que le missel français traduit : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche ».

Maintenant, peut-être vous demandez-vous ce qu’est une antienne d’ouverture. Eh bien, c’est tout simplement ce que le missel prévoit de chanter en grégorien au début de la messe et que nous avons la faculté et l’habitude de remplacer par un chant d’entrée en français.

Quelle que soit la langue utilisée, nous sommes invités à la joie mais pas à n’importe laquelle. La joie promise par la société de consommation ne dure pas et ne comble pas le coeur de l’homme. Bien au contraire, excitant les passions des riches et les frustrations des plus modestes, elle semble être une des causes profondes de la crise sociale que nous connaissons aujourd’hui.

Ne nous y trompons pas : la joie chrétienne est ailleurs. Liée à la venue du Seigneur et à sa proximité, elle apparaît davantage au coeur de la sobriété de ce temps liturgique et de la vie du disciple. Elle est la joie du salut pour celui qui sait en avoir besoin. Elle est la promesse du renouvellement qui apportera aux efforts de conversion leurs fruits de justice et de paix.

Abbé Bruno Bettoli+