Dimanche 5 mars – « Laissant tout, ils le suivirent »
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Texte de méditation : Saint Jean Chrysostome

 

« Que la réunion de ce jour est brillante ! C’est le jeûne qui nous rassemble dans la maison paternelle, c’est lui qui ramène aujourd’hui entre les mains de leur mère les fidèles qui se sont montrés jusqu’ici trop négligents. Ne croyez pas cependant que vous deviez redouter ce jeûne qui va prochainement arriver ; ce n’est pas à vous, mais au démon qu’il est redoutable, surtout lorsque le jeûne est suivi de sa sœur et de sa compagne, la prière ; car, dit le Sauveur, « cette espèce de démon n’est chassée que par le jeûne et la prière. »

Puisque le jeûne met ainsi en fuite les ennemis de notre salut, puisqu’il inspire tant de frayeur aux ennemis de notre repos, nous devons l’aimer, le chérir et non le craindre : c’est la débauche et l’intempérance et non le jeûne qui doivent nous inspirer de la crainte. La débauche et l’intempérance nous livrent sans défense à la tyrannie des vices et nous rendent esclaves de ces maîtres pervers. Le jeûne au contraire brise les fers de notre servitude, rompt les liens qui garrottent nos mains, nous affranchit de toute tyrannie et nous remet en possession de notre antique liberté. »

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (5, 1-11)

 

Or, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.

Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.

Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.

Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. »

Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »

Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer.

Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient.

A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »

En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;

et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »

Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.