Après avoir été miraculeusement guéri et avoir reconnu qu’il n’y avait « pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël », Naaman, plein de gratitude, se tourna vers Elisée pour lui offrir un présent. Comme le prophète refusait, le général syrien se décida à « ne plus offrir ni holocauste ni sacrifice à d’autres dieux qu’au Seigneur Dieu d’Israël. »
Fondamentalement, ce n’était pas Elisée qu’il fallait remercier mais bien le Seigneur lui-même, le très bon et très puissant Créateur de toutes choses, l’unique Sauveur. Mais comment rendre au Seigneur tout le bien qu’il a fait sinon en unissant à un culte d’action de grâce la bienfaisance envers tous les hommes qu’il a créés et qu’il aime ?
Dans le film Un monde meilleur, Trevor, un enfant de douze ans, trouve un merveilleux moyen de rendre le monde meilleur. Il commence à poser un acte bon qui lui coûte vraiment envers trois personnes et demande simplement, pour en être remboursé (on dirait ‘pay it back’), que chaque bénéficiaire en fasse autant pour trois autres personnes (on dirait ‘pay it forward’, qui est justement le titre original du film). En faisant cela, il initie une démultiplication de bonté et de gratitude proprement capable de sauver le monde !
En donnant une figure christique à ce jeune garçon – ce que la fin du film confirme –, l’auteur nous laisse deviner la puissance de la gratitude. Si elle ne s’arrête pas à un bienfaiteur en vase clos, elle remonte nécessairement à Dieu et ouvre aux autres en libérant la capacité à les aimer gratuitement. Alors oui, par Jésus Christ, nous rendons grâce à Dieu
Abbé Bruno Bettoli+