Pour clôturer l’année liturgique, voilà un récit de fin du monde…

Récit relativement dérangeant… (D’ailleurs je pense que c’est voulu ainsi par Jésus !)

Le Christ nous dévoile le Jugement, dans un récit qui nous met face à nos responsabilités : les actes que je pose et leurs conséquences pour l’éternité.
Et Il nous interpelle en nous posant la question clé :
« Qu’as-tu fait de ton frère ? »

Ce frère inconnu, ou ignoré, il est là à ma porte. Il est même la porte…

Nul ne sait comment se passera ce passage ultime.

Faut-il craindre ou espérer ? Les deux !

Espérer, car je découvre que le Seigneur est peut-être bien plus présent dans ma vie que je ne le pensais.
Que le feu de l’Esprit-Saint est comme celui du buisson ardent qui illumine ma vie, qui réchauffe et réconforte.

Ce feu de l’amour divin, qui purifie sans détruire, demandons-le intensément.

Craindre, car Jésus me dévoile aussi le feu de l’enfer, non pour me faire peur, mais pour me montrer que lorsque je m’éloigne de l’amour, je me consume et me perd.
Que ce feu-là est comme un processus d’autodestruction qui peut s’infiltrer dans mon quotidien.

Ce feu « malin », combattons-le par les eaux de la Grâce.

Entre les deux feux, mon cœur ne balance pas !
Entre l’espérance et la crainte, je suis invité à plonger dans la Miséricorde de Dieu. Et à en vivre avec mon frère, cet inconnu si proche qui se tient à ma porte.

Père Ronan Dyèvre+