Par où aller ? Quelle direction choisir ? Nous avons tous de tels choix à poser. Et je ne parle pas de nos itinéraires que nous confions désormais aveuglément à des systèmes mondiaux de positionnement – ce que nous appelons couramment “GPS”. Je pense plutôt aux orientations que nous donnons à nos vies par des choix plus ou moins fondamentaux. Je pense aussi aux décisions morales, des plus banales aux plus graves. L’air de rien, à travers tout cela, c’est en réalité un pèlerinage que nous faisons jusqu’à Dieu, s’il est vrai que notre bonheur éternel sera de le voir et évidemment de l’adorer.

En définitive, les mages venus d’Orient pour se prosterner devant le roi des Juifs nous renvoient une image de ce que nous sommes, ou de ce que nous devrions être. Ils nous rappellent que nous sommes

fondamentalement des êtres engagés dans une quête qui est inscrite en nous et que pour cela, nous disposons avant tout de facultés intérieures, qui sont à la fois – comme presque tout ce qui est humain – naturelles et culturelles. Universelles, il dépend donc aussi de notre responsabilité de les développer plutôt que de les laisser telles quelles et de les former plutôt que de les déformer.

A un certain point, nous devons reconnaître que la foi apporte une aide précieuse et même absolument indispensable mais la raison et la droiture, toujours secrètement secondées par la grâce de Dieu, restent primordiales pour l’avancement de notre pèlerinage existentiel. Ne pensons donc pas connaître l’enfant de Bethléem, si nous ne sommes plus d’humbles et infatigables chercheurs de Dieu.

Abbé Bruno BETTOLI +