Comment annoncer l’Evangile ? avec Evangelii Nuntiandi (1)
312 - Cellules paroissiales d’Évangélisation - 11 septembre 2017 Enseignement n°1 de l’Abbé Bruno Bettoli
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Chers membres des cellules,

En m’adressant à vous pour la première fois, je vous partage ma joie de vous savoir engagés et fidèles à vous retrouver entre frères et sœurs dans la foi pour vous laisser envoyer vers ceux qui ne connaissent pas la pleine révélation de l’amour de Dieu en Jésus Christ.

J’ai conscience de ne pas bien connaître encore ce que représente votre expérience au sein des cellules et qu’il me faudra la découvrir mais les deux mots que je n’ai pas encore prononcés résonnent suffisamment : ‘’paroissiales’’ et ‘‘évangélisation’’.

Cette semaine, je partirai de ce dernier mot : ‘’évangélisation’’. La première chose que je voudrais dire à ce sujet est de nous inviter à contempler comment tout acte d’évangélisation part du cœur de Dieu, de la Sainte Trinité. Dieu nous a révélé la source de son propre mystère : l’amour du Père pour le Fils, qui est l’Esprit Saint en personne. C’est dans cet amour du Père pour le Fils que se trouve l’amour de Dieu pour les hommes, amour que nous découvrons d’abord comme créateur et ensuite comme rédempteur et sanctificateur. Oui, c’est bien dans l’amour qu’il porte à son Fils que Dieu veut avoir une multitude de fils pour leur partager sa béatitude éternelle.

En vous disant cela, je repense à la 4e prière eucharistique qui, juste après avoir évoqué la création de l’homme, dit ceci : « Comme il avait perdu ton amitié en se détournant de toi, tu ne l’as pas abandonné au pouvoir de la mort. Dans ta miséricorde, tu es venu en aide à tous les hommes pour qu’ils te cherchent et puissent te trouver. Tu as multiplié les alliances avec eux et tu les as formés par les prophètes dans l’espérance du salut. Tu as tellement aimé le monde, Père très saint, que tu nous as envoyé ton propre Fils, lorsque les temps furent accomplis, pour qu’il soit notre Sauveur. Conçu de l’Esprit Saint, né de la Vierge Marie, il a vécu notre condition d’homme en toute chose, excepté le péché, annonçant aux pauvres la bonne nouvelle du salut ; aux captifs, la délivrance ; aux affligés, la joie. »

Voyons donc comment le cœur de Dieu a été touché par le premier péché. Il me semble qu’il a été ouvert comme celui du Christ sur la Croix et que, de ce cœur, a jailli tout le mouvement de l’évangélisation depuis cette première quête où Dieu cherchait Adam qui se cachait dans le jardin. L’Écriture nous permet de reconnaître l’expression de cet Amour dans l’alliance avec Noé, puis Abraham et dans le choix d’Israël et la mission de tous les prophètes. Contemplons cette longue histoire où se manifeste la patience de Dieu, dont le cœur est pourtant si pressé de nous ramener vers lui. Par cette histoire, Dieu préparait la mission de son Fils en laquelle culmine toute l’évangélisation. Elle y trouve sans cesse sa source, comme c’est le cas pour l’Église depuis le commencement : avec les Apôtres, les premiers évangélisateurs, les renouveaux de la mission durant deux millénaires et aujourd’hui jusqu’à nous, à Viroflay.

Il me semble que cela peut nous aider à comprendre l’importance de l’adoration par laquelle se renouvelle sans cesse notre désir d’annoncer l’Évangile. Nous nous reconnectons au cœur de Jésus, le premier missionnaire, au cœur de Dieu et à son Amour pour les hommes, pour nous laisser envoyer à la manière de Jésus, vers ceux que l’Évangile évoque sous l’image de la brebis perdue. Que se passe-t-il dans le cœur d’un père ou d’une mère lorsque leur enfant s’éloigne et se perd, allant vers son malheur et vers sa mort ?

Prions l’Esprit Saint de déposer dans nos cœurs l’Amour même du Père pour chacun de ses enfants. Prions l’Esprit Saint d’embraser notre cellule, nos cellules, notre paroisse et le cœur de tous nos frères et sœurs dans la communauté chrétienne. Prions l’Esprit Saint de faire notre unité en nous rapprochant tous des intentions du cœur de Jésus.

Attendant de faire votre connaissance et vous confiant à la prière de Marie, je vous bénis.

Abbé Bruno Bettoli