DOMINICALE du dimanche 18 mai 2025, 5e Dimanche de Pâques (Année C) / n° 1169
La gloire pour le peuple Juif est bien plus qu’un reflet de la splendeur, elle symbolise la présence réelle et active du Seigneur. Elle remplissait la tente pendant l’exode, elle entourait le Sinaï, elle précédait le peuple d’Israël durant sa marche au désert et elle était présente à Jérusalem. Et puisque la gloire du Fils est celle du Père, le Père a été glorifié en son Fils qui l’a fait connaître. Et cette heure sera également celle de la glorification du Fils, celle de son retour vers le Père. Ainsi l’œuvre du salut se manifestera comme l’enjeu de la gloire de Dieu, l’homme vivant est le lieu : ” la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant” disait saint Irénée.
Jésus laisse aux siens, par manière de testament et comme signe de leur appartenance à sa personne, comme signe pour le monde, le commandement nouveau de l’amour mutuel. A bien voir, ce commandement est nouveau parce qu’il est fondé sur l’amour même de Jésus qui renouvelle les siens, fait d’eux des hommes nouveaux, héritiers de l’Alliance nouvelle. Le commandement de Jésus est aussi un don: ” Comme je vous ai aimés » (v.34). Ce ” comme” montre que l’amour de Jésus fonde l’amour des chrétiens.
Jésus conclut son “testament” en affirmant: ” Si vous avez de l’amour les uns pour les autres” (v.35). En effet, c’est en aimant les autres que les chrétiens demeurent dans l’amour même de Jésus, et c’est en raison de l’amour dont ils sont aimés, qu’ils aiment et peuvent réellement aimer. C’est à l’amour qu’ils auront entre eux, que le monde reconnaîtra les vrais disciples de Jésus. Cet amour est, dans la foi, réponse à l’amour de Dieu manifesté en Jésus Ressuscité.
” Quand l’amour grandit en toi, la beauté fait de même. Car l’amour est la beauté de l’âme ” Saint Augustin.
Abbé Fabrice KODIA BIANZINGA+