Chers amis !

J’ai reçu récemment une question qui m’a fait réfléchir sur la manière de communiquer la foi : mon père ça change quoi pour moi d’être chrétien en définitive ? Cette question m’a interpellé sur ma manière d’annoncer Jésus.

La question est fondamentale. En définitive, ça change quoi aujourd’hui d’être chrétien ? L’homme ne pense-t-il pas qu’il est devenu la mesure de toutes choses ? L’homme d’aujourd’hui ne semble-t-il pas vraiment se passer de croire et donc d’être chrétien ? Le confort sous toutes ses dimensions ne donne- t-il pas confiance et sécurité ? Comment parler d’espérance à quelqu’un qui manifeste- ment n’attend rien et pense tout avoir ? Comment parler de foi en Dieu à quelqu’un qui déjà croit en lui-même ou en autre chose comme valeur absolue ? La réponse à une telle question ne peut être seulement une réponse intellectuelle mais doit ouvrir sur une relation personnelle avec celui qui fait le Chrétien, c’est à dire le Christ.

Ressuscité, le Christ fait entrer l’Église dans la mystagogie, la compréhension des mystères. Entrés dans la cinquantaine pascale nous pouvons aussi nous poser cette question fondamentale et rechercher la réponse, la vraie, dans la qualité de notre relation avec le Christ. Suis-je encore Thomas qui veut voir pour croire ou suis-je Paul, ‘’ saisi par le Christ’’, qui court droit tout droit vers le but prêt à tout laisser pour lui ? Ou encore suis-je comme les disciples d’Emmaüs, tristes déçus désabusés ? Le Christ ressuscité est bien conscient du niveau de chacun. Il apparaît une fois aux disciples d’Emmaüs sur la route. Il attend qu’ils arrivent à Jérusalem et apprennent des disciples son apparition à Pierre pour leur apparaître encore une fois à eux tous. Ils n’ont donc pas été trompés. Leur espérance et leur foi n’étaient donc pas vaines. Les nôtres aussi aujourd’hui. Ça change donc tout pour tout homme d’être chrétien car il entre dans une relation totale avec Dieu. Christ est vivant, témoignons de notre espérance.

Abbé Elzear ADOUNDPE +