Chers amis !
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Chers amis ! 

Déjà le quatrième dimanche de carême. Nous pouvons faire un bilan à mi parcours de nos efforts de carême. Ce dimanche nous offre comme un temps de répit dans notre élan vers Pâques. Il nous rappelle l’importance de la joie au cœur même des épreuves. Laetare, se réjouir ! Cet appel surgit au cœur du temps de l’Avent et aussi au cœur du carême pour nous rappeler cette valeur chrétienne si importante qu’on pourrait mettre à la suite des trois vertus théologales que sont la Foi, l’Espérance et la Charité. Le mot Chrétien marche avec le mot joyeux. 

Pourtant la Parole de Dieu de ce dimanche ne laisse pas spontanément voir la Joie. Elle est pourtant là comme un soleil brillant qui, doucement, perce la nuit et illumine l’aube. La joie a ceci de propre qu’elle n’est pas forcément, à mon avis, absence de soucis, mais conviction, assurance que l’on sera vainqueur des difficultés. Les Juifs seront déportés mais de manière inespérée un roi païen va les libérer et leur donner une chose sans prix : revenir sur leur terre et construire le temple. La grande nostalgie et la mélancolie qui se lisent dans le psaume du jour disent combien le juif est attaché à Jérusalem. La joie se fonde sur la foi, la confiance que Dieu fera merveille. Elle est portée par l’espérance et se met en route pour exercer la charité. Le motif de notre joie doit toujours être une confiance inébranlable en la miséricorde divine qui va toujours au-delà de la faute pour restaurer et redonner vie. Une joie simple, humble, discrète mais inébranlable. Une joie qui demeure même au cœur de mille tourments. Comme dit saint Jean, une joie que personne ne peut nous ravir. Et si dimanche prochain, à chaque messe, nous essayions de partager par un regard et un sourire un peu de cette joie avec celui qui est à côté de nous sur le même banc à l’Église ? Comme bien des choses qui viennent de Dieu notre joie ne fera que se multiplier et nous revenir en abondance. 

Abbé Elzéar ADOUNKPE +