C’est pour Dieu, qu’il est vivant 
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DIMANCHE 9 avril 2023, dimanche de Pâques (Année A)

C’est pour Dieu, qu’il est vivant 

Dans tout Jérusalem, s’était répandue la nouvelle : « Il est ressuscité. Il est vivant. » Tout le monde ne parlait que de cela : quatre jours après sa mort, Jésus de Nazareth avait fait sortir son ami Lazare du tombeau. Alors les grands prêtres avaient décidé d’en finir avec ce rabbi devenu désormais bien trop gênant.

Et voilà qu’ils étaient parvenus à leurs fins : cette fois, c’était Jésus qui était au tombeau et il n’était pas question que ses disciples organisent une supercherie en enlevant son corps. En attendant qu’autre chose fasse oublier cette affaire, on en parlait encore mais déjà personne n’osait plus évoquer publiquement ni Jésus, ni Lazare. Même ses plus proches disciples avaient tous disparu.

Mais ce matin, alléluia ! Notre naissance, notre lumière, notre pardon, notre espérance, notre bonheur et notre avenir ont jailli du tombeau ! Alléluia, alléluia, Jésus est vivant. « Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. » (épître de la vigile pascale)

Quand nous parlons de vie et de mort, nous pensons d’abord à la signification biologique de ces termes. Pour Saint Paul qui nous parle du Christ, il s’agit surtout d’autre chose : « Lui qui est mort, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant. » Jésus ne retournera pas au tombeau comme Lazare. Il est au Ciel et le Ciel est au fond du cœur de chacun de nous, source de vie nouvelle, en attendant que nous y soyons accueillis. Le baptême nous a donné accès à ce sanctuaire caché. Le Ressuscité nous y attend dans le silence de l’oraison.

Abbé Bruno Bettoli +