« Celui qui donne la croissance »
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Les plantes ont leur place dans l’Ecriture. Pensons à celles de la Création (Gn 1-2), à la vigne de Noé (Gn9), aux fruits prometteurs rapportés de la vallée d’Eshkol (Nb 13), au sycomore et au châtaignier des accusateurs de Suzanne (Dn 13). 

Les plantes sont aussi présentes dans nombre de paraboles imaginées parJésus mais aussi plusieurs déjà de l’Ancien Testament.L’olivier, le figuier, la vigne et le buisson d’épines apparaissent par exemple dans la parabole de Yotam (Jg 9). Il y a aussi le chant du bien-aimé à sa vigne (Is 5) ou l’image de la racine de Jessé (Is 11). Et aujourd’hui, en première lecture, c’est une parabole avec un cèdre, dans le livre d’Ezékiel, où il est question de cueillir et de planter, de se déployer et de fructifier, d’être élevé ou renversé, de sécher ou de reverdir. 

Il est bon pour les citadins que nous sommes devenus de prendre le temps de regarder le monde magnifiquement créé et offert par Dieu, en particulier le monde végétal qui a son “style” propre. Il est un don fait aux hommes et en même temps un appel à collaborer. Les arbres poussent tout seuls mais nous pouvons faire planter, greffer, tailler ; nous pouvons arroser et protéger ; nous pouvons surtout admirer et contem- pler. Collaborateurs émerveillés de la mystérieuse et bienveillante œuvre du Père, disons finalement avec l’Apôtre : « Donc celui qui plante n’est pas important, ni celui qui arrose ; seul importe celui qui donne la croissance : Dieu. Celui qui plante et celui qui arrose ne font qu’un, mais chacun recevra son propre salaire suivant la peine qu’il se sera donnée. » (1Co 3, 7-8) 

Abbé Bruno BETTOLI +