Bonjour à tous,

Voilà une nouvelle année qui redémarre et je vous propose comme enseignement cette année, un enseignement sur le baptême. La paroisse va se lancer dans ce projet FRATELLI, être frère, aller vers nos frères qui sont à côté de nous.

Dans les cellules paroissiales d’évangélisation nous connaissons déjà par l’oïkos ce souci du prochain, ce souci de porter dans la prière et d’aller à la rencontre de l’autre.

Finalement c’est vivre cette réalité que nous connaissons déjà. Et puis entrainer les autres pour que se répande cette manière de vivre en frères.

En tant que baptisé, nous savons que c’est le baptême qui nous donne ce lien si particulier, non seulement avec Dieu, mais avec tous les autres.

Je vous rappelle cet extrait de la lettre aux Galates Chap. 3, verset 26-28 :

Frères, car tous, dans le Christ Jésus, vous êtes fils de Dieu par la foi.
En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ ;
il n’y a plus ni juif ni païen, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et    la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus.

Voilà, c’est cette Bonne Nouvelle du Salut, cette nouveauté radicale du baptême et donc cette année, reprenons tout simplement le rituel du baptême des enfants car à travers toutes ces étapes nous découvrons qui nous sommes et donc ce trésor que nous portons en nous.
Pour notre premier enseignement, prenons conscience du nom que nous avons reçu.

C’est la première question que le prêtre pose aux parents : « Quel nom avez-vous choisi pour votre enfant ? »

Et pour les adultes, on les appelle par leur nom.

Le nom dans la bible

Quand on donne un nom, dans la bible ce n’est pas simplement une étiquette ! C’est vraiment une responsabilité pour celui qui le donne, et une mission pour celui qui le reçoit.

Dans le livre de la genèse on voit bien que Dieu confie à l’Homme la mission de donner un nom à tous les animaux : Genèse 2, 19-20 

Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l’homme pour voir quels noms il leur donnerait. C’étaient des êtres vivants, et l’homme donna un nom à chacun.

L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.

Par-là, l’Homme est aussi responsable de ceux qu’il nomme.

Dans la bible aussi cette question du nom est essentielle. Lorsque nous voyons au buisson ardent cette recherche… Moïse qui pose la question « Quel est ton nom ? » c’est vraiment pour rentrer dans la relation avec l’autre. Derrière cette question j’ai besoin de savoir qui il est en vérité. Et en nommant, je peux vraiment faire exister l’autre, ou exister par rapport à l’autre. Cette ‘’parole du nom donné’’ est vraiment constitutive de la bible. Quand Dieu ‘’dit’’, la lumière ‘’fut’’. Il y a vraiment un acte créateur en donnant le nom, et un acte de responsabilité, et un acte de connaissance.

Le nom peut être aussi le signe de la mission

En Luc 1, 13-64, nous voyons Zacharie et Elisabeth qui reçoivent cette mission d’appeler leur fils Jean et non pas Zacharie car derrière ce nom nouveau, leur enfant est signe que Dieu fait grâce. C’est ce que veut dire Jean, Johannan : ‘’Dieu fait grâce’’. Nous savons par la suite que Zacharie a du mal à accepter cela et il va entrer dans le silence…

Et ainsi de suite.

Pour Jésus bien sûr, le nom de Jésus signifie ‘’Dieu sauve’’ car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.

Simon deviendra Pierre et ainsi de suite…

Donc un nom nouveau qui signifie la mission

Nous découvrirons un jour notre nom véritable.

Apocalypse 2, 17, L’ange s’adresse à l’église de Pergame et lui dit

(…) Au vainqueur je donnerai de la manne cachée, je lui donnerai un caillou blanc, et, inscrit sur ce caillou, un nom nouveau que nul ne sait, sauf celui qui le reçoit.

Nous découvrirons au ciel, véritablement, qui nous sommes. Nous découvrirons la grandeur et la beauté de notre vie et la mission que le Seigneur va continuer à nous donner au ciel.

En conclusion

Je trouve ça beau de nous poser la question

D’une part de ce nom que nous avons reçu, comment je l’accueille, comment je l’accepte, comment je le reçois, non pas comme une étiquette, mais cette relation personnelle que Dieu a voulue créer avec moi, occasion de faire mémoire de mon chemin de baptisé, de faire mémoire de ce que le Seigneur a déposé dans ma vie.
Et puis là aussi à se dire ‘’Seigneur, derrière ce nom à quoi m’appelles tu ?”

Et cette année, à quoi tu m’appelles, quelle mission me confies-tu cette année ?

Que je ne sois pas un pion parmi tant d’autres mais un apôtre, un disciple qui veut suivre le Christ. Et le Christ t’appelle pas ton nom : ‘’Viens, je t’appelle, suis-moi’’.

Bonne semaine à tous

Père Ronan Dyèvre