Les Apôtres reconnaissent que la naissance et la croissance de la foi sont un don de Dieu (Ep. 2,8-9). Cette quête de la foi révèle la condition à laquelle ils sont parvenus. Ils se sont rendu compte que la maturation spirituelle n’est pas le fruit de leurs efforts ni de leurs propres engagements, mais il est un don de Dieu. C’est pourquoi ils demandent à Jésus de les rendre plus généreux dans le choix de Le suivre.
Au lieu de les exaucer, Jésus commence par décrire les merveilles que produit la foi. Il leur rappelle la puissance de la foi, qui a la force de Dieu. La foi, dit-Il, est capable de réaliser même l’impossible : déraciner un sycomore ou faire croître un mûrier dans la mer. Qui penserait à déraciner l’un de ces sycomores, dont les racines vivent jusqu’à six cents ans pour le transplanter dans la mer ? En réalité, croire ne regarde pas seulement l’esprit : il comporte un choix concret, implique une entière et inconditionnelle confiance dans le Christ et l’adhésion convaincue à sa proposition de vie.
Mathieu et Marc ne parlent pas d’un arbre, mais d’une montagne qui peut être déplacée avec la foi (Mt 17,29; Mc 11,23). Elle devait être une image plus familière car même l’apôtre Paul l’utilise (1co 13,2). Le message est néanmoins le même et peut être résumé avec les paroles prononcées par Jésus dans un autre contexte : ” Tout est possible à celui qui croit” (Mc 9,23).
” As-tu quelque chose sans l’avoir reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te venter comme si tu ne l’avais pas reçu ? ” (1Co. 4,7)
Père Fabrice KODIA BIANZINGA+