DOMINICALE du Dimanche 10 mars 2024, 4e dimanche de carême (Année B)
n° 1121
En ce temps-là, les rosiers pouvaient marcher (si, si !). L’un d’eux vit s’ouvrir son premier bourgeon. Sans doute avait-il manqué de lumière car la fleur qui commençait à s’ouvrir était plutôt rachitique. Plein de honte, notre rosier alla se planter dans un endroit obscur afin que personne ne le vît. Quand Dieu découvrit le lamentable résultat, il ne mit pas longtemps à décider que les rosiers ne pourraient plus marcher et qu’il valait mieux les confier à la sagesse des jardiniers.
Mais parlons plutôt de nous qui valons pour Dieu bien plus que tous les rosiers du monde et écoutons la petite Thérèse, ce grand docteur de l’Église : « Je voudrais essayer de vous faire comprendre par une comparaison bien simple combien Jésus aime les âmes même imparfaites qui se confient en Lui : Je suppose qu’un père ait deux enfants espiègles et désobéissants, et que venant pour les punir il en voie un qui tremble et s’éloigne de lui avec terreur, ayant pourtant au fond du cœur le sentiment qu’il mérite d’être puni ; et que son frère, au contraire, se jette dans les bras du Père en disant qu’il regrette de lui avoir fait de la peine, qu’il l’aime et que, pour le prouver, il sera sage désormais, puis si cet enfant demande à son Père de le punir par un baiser, je ne crois pas que le cœur de l’heureux père puisse résister à la confiance filiale de son enfant dont il connaît la sincérité et l’amour. Il n’ignore pas cependant que plus d’une fois son fils retombera dans les mêmes fautes mais il est disposé à lui pardonner toujours, si toujours son fils le prend par le cœur… » (Lettre 258).
« Dieu est riche en miséricorde. » Ne nous détournons pas de lui.
Abbé Bruno Bettoli +