Le Symbole des Apôtres – 21
56 - Cellules paroissiales d’évangélisation - Viroflay - 6 novembre 2006
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Le Symbole des Apôtres – 21

Je crois en l’église … une (Symbole de Constantinople).

L’église est une, non seulement parce que le Christ a fait une église, et non pas deux ou trois… mais aussi parce que l’église est le Corps du Christ, et qu’elle est une avec lui, de même qu’il est un avec le Père :
«Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous… Je ne prie pas seulement pour eux mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croient en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi ; qu’ils soient en nous, eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé ; et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi, pour qu’ils soient consommés dans l’unité, afin que le monde sache que tu m’as envoyé et que tu les as aimés,comme tu m’as aimé.» (Jn. 17,11 & 20-23)

Les premiers disciples “étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières.” (Actes des Apôtres 2,42)
En d’autres termes, ils ne faisaient qu’un parce qu’ils étaient unis :
1) par la Tradition reçue des Apôtres, c’est-à-dire par une même foi et par l’autorité qu’ils reconnaissaient aux Apôtres.
2) par la communion de vie fraternelle : la charité et le partage.
3) par l’Eucharistie qui fait l’unité de l’Eglise, dans le Christ.

A tous les niveaux, on voit que l’unité de l’église et son apostolicité sont indissociables :
1) Dans l’Eglise catholique, tous partagent la même foi… en communion avec les successeurs des Apôtres, dépositaires de la foi.
2) L’autorité pastorale, remède aux divisions, est aussi garante de l’unité de la communauté et de la communion fraternelle des disciples.
3) La grâce de l’Eucharistie est de réaliser l’unité de l’église dans le Christ, les ministres de l’Eucharistie étant les successeurs des Apôtres.

Le Concile Vatican II explique que le mouvement œcuménique, créé par nos frères protestants, est une bonne chose, puisque c’est une recherche de l’unité. Cependant le mot “unité” désigne, dans ce cas, une réalité à venir, que l’œcuménisme a pour tâche de faire aboutir.
Une telle recherche doit être encouragée et poursuivie, mais il y a, plus fondamentalement, une unité qui existe déjà dans l’Eglise catholique : celle qui est objet de notre foi… qui est professée dans le Credo… et qui n’est pas uniquement à venir :
“Cette unité, le Christ l’a accordée à son Eglise dès le commencement. Nous croyons qu’elle subsiste dans l’Eglise catholique d’une façon qui ne peut pas être perdue, et nous espérons qu’elle s’accroîtra de jour en jour jusqu’à la consommation des siècles.”
(Vatican II, Décret sur l’œcuménisme, ch. 4)
L’unité dont parle le Symbole n’est pas simplement à venir… elle ne se réduit pas au retour à l’unité des Eglises séparées… c’est l’unité que l’Eglise a reçue du Christ dès l’origine et qu’elle a gardée constamment, malgré les imperfections de ses membres.
Cette unité existe actuellement dans l’Eglise catholique, elle a toujours existé, et nous croyons qu’elle durera autant que l’Eglise.
Si cette unité est inachevée, c’est dans la mesure où l’Eglise a un avenir : dans la mesure où une multitude d’hommes et de ommunautés sont appelés à se joindre à son unité… par des chemins que Dieu seul connaît.

Je crois en l’église… apostolique(Symbole de Constantinople)

Ce qu’on appelle “infaillibilité” est un don de l’Esprit qui a été fait avant tout à l’église : “Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira vers la vérité tout entière”, dit Jésus. (Jean 16,13)
Le fondement de cette fidélité totale de l’église est la présence de l’Esprit dans le cœur de chaque croyant… l’infaillibilité de l’église est première par rapport à celle du Pape et des évêques, en ce sens qu’ils ne peuvent définir comme vérité de foi que ce que l’église croit depuis l’origine… ils ont le pouvoir de trancher en cas de conflit… mais ils n’ont pas le pouvoir de modifier ce qu’on appelle “la foi de l’église”.

Cela dit, l’autorité de Pierre et des Apôtres est immense… avec l’assistance de l’Esprit ils ont le pouvoir de transmettre fidèlement l’Evangile et de définir les vérités de foi, celui de donner les Sacrements, et celui de gouverner l’église.
Dans une lettre transmettant les décisions du Concile de Jérusalem, les Apôtres et leurs premiers successeurs s’expriment ainsi : “Il a paru bon à l’Esprit Saint et à nous-mêmes de décider ce qui suit.” (Ac. 15,28)
Ce qui traduit bien la conscience que les Apôtres et leurs successeurs ont toujours eue de leur autorité et de l’assistance de l’Esprit Saint.

Les évêques sont les successeurs des Apôtres… et cette succession apostolique a été sans interruption depuis deux millénaires.
Les ordinations transmettent, depuis les Apôtres du Christ, le pouvoir de gouverner l’église et de la sanctifier par la Parole et par les Sacrements.
L’église comporte donc une hiérarchie, qui a été voulue par le Christ… en précisant que cette hiérarchie est au service de la communauté des fidèles et de la communion de tous avec le Christ et entre eux.

L’église est la communauté de ceux qui ont été recréés par l’Esprit pour être fils de Dieu avec le Christ. Ils sont un seul être ou un seul corps avec lui, et entrent ainsi dans la communion des trois personnes divines.
Une telle communion est la raison d’être de la hiérarchie, ses membres étant ministres, c’est-à-dire serviteurs, de la communauté.
Les pouvoirs de gouverner l’église et de la sanctifier par la parole et par les Sacrements sont des ministères, ou des services, transmis depuis les Apôtres… afin que les membres de la communauté soient en communion entre eux et avec le Christ.

Que le Seigneur vous garde dans la communion de son église.

JCP