Dieu s’est fait serviteur
Dominicales n° 418 - 9 avril 2006 - Dimanche des Rameaux et de la Passion (année B)
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Dieu s’est fait serviteur

Paul écrit aux Philippiens (2,6-8) :
“Le Christ Jésus, lui qui était de condition divine, n’a rien revendiqué. Son droit était d’être traité comme Dieu, d’être considéré comme Dieu.”
Mais il n’est pas venu revendiquer des droits, il est venu donner.
“Il s’est dépouillé de tout, il a pris la condition de serviteur, un serviteur devenu obéissant jusqu’à mourir sur une croix.”

Les disciples qui l’acclamaient le jour des rameaux n’acclamaient pas un Serviteur, ils acclamaient un Roi.
Jésus les a laissé faire, parce qu’ils allaient bientôt traverser avec lui les épreuves de la Passion… lui, en faisant le sacrifice de sa vie… eux, en perdant la foi !
Leur foi était encore imparfaite : ils croyaient en Jésus… mais ils ne savaient pas encore véritablement qui il était.
Jésus les a laissé faire parce qu’en acclamant un roi, ils n’avaient pas entièrement tort !
Il n’était pas exactement le roi qu’ils attendaient… mais ils découvriront, au delà de son humiliation et de sa mort, une royauté qui est d’un tout autre ordre.

Il était roi en ce sens que son règne était vraiment le règne de Dieu parmi les hommes.
Il n’avait cessé de dire que désormais le règne de Dieu s’était fait proche : sa mission et sa présence étaient l’avènement du Règne de Dieu.
Avec d’autres termes, Saint Paul nous donne le même message : parce que le Christ a tout donné, écrit-il, “Dieu l’a élevé au-dessus de tout : il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms.” (Phil. 2,9)
Dans le langage de Saint Paul et de la Bible, le “Nom” désigne la “Personne”… et un Nom qui surpasse tous les noms, c’est un Nom divin !
Le Nom de Jésus est celui d’une personne divine… et c’est comme tel qu’il doit être reconnu par toute créature : “Afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : «Jésus Christ est
le Seigneur (il est Dieu)», pour la gloire de Dieu le Père.” (Phil. 2,10-11)

JCP