Les chemins de Dieu
Dominicales n° 570 - 28 mars 2010 - Dimanche des Rameaux et de la Passion (Année C)
">
Les chemins de Dieu

Le septième jour de la fête des tentes, les Juifs de Jérusalem faisaient chaque année une procession avec des palmes et chantaient : “Hosannah”, ce qui veut dire : “Donne le salut”.
On suppose que Jésus étant présent lors de cette fête, ses disciples l’ont accompagné dans une marche triomphale et l’ont acclamé comme le Messie : “Hosannah au fils de David”. (Mt 21,9)
Ils ont la foi : ils reconnaissent en Jésus le Sauveur, et ils ont raison, mais ils ne savent pas encore sur quels chemins surprenants ce Sauveur va les conduire.
Un temps viendra où cette foi trop humaine sera mise à l’épreuve.
Ils seront témoins de l’arrestation et de l’humiliation de Jésus, et ils succomberont au scandale de la croix : non pas seulement la foule des disciples plus ou moins éloignés qui l’acclame ce jour-là. Tous les disciples succomberont, jusqu’aux plus proches :
Pierre, André, et Jean lui-même.
Au delà de la passion et de la Croix, ils reviendront.
Purifiée par le mystère de la Passion leur foi acceptera le message que lui donnent les souffrances et de la mort du Sauveur.
Ils accepteront de se laisser conduire par Dieu sur des sentiers inattendus.
Libérés de leurs espérances trop profanes et de croyances qu’ils avaient associées à leur foi, ils accepteront de se laisser remettre en question par la parole et par l’action de Dieu.
Leur foi du jour des rameaux n’est pas sans valeur : ils croient en Jésus sans bien savoir sur quels chemins ils seront entraînés.
La foi qu’il nous demande aujourd’hui n’est pas très différente : nous croyons en lui, mais nous ne savons pas toujours par quels chemins il va nous conduire, et jusqu’où il va nous conduire.
“Réjouissez-vous, dit Jésus, car vos noms sont inscrits dans les cieux.”
Sur ce point, nous n’avons pas de doute, mais quel sera le chemin entre temps ?
On peut s’inquiéter : vouloir tout prévoir à tout prix.
Ce n’est pas le chemin de la foi, ce n’est pas celui de la confiance, et ce n’est pas celui de la paix.
A celui qui nous aime plus que nous ne nous aimons nous-mêmes, nous devons pouvoir dire : “Que ta volonté soit faite.”
JCP