Dans chacun des Sacrements, c’est le Christ qui est présent, et c’est lui qui agit. Il a fait les Sacrements pour continuer de faire, parmi les croyants, ce qu’il faisait pendant les années de sa vie sur terre.
Dans le Sacrement de Réconciliation, il pardonne les péchés comme il avait pardonné autrefois au paralytique ou à Marie Madeleine.
Dans l’Eucharistie, il nous donne son corps en nourriture, comme il l’avait donné à ses premiers disciples, le Jeudi Saint.
Mais on voit également, dans l’Evangile, que Jésus guérissait… et l’on se pose la question : Existe-t-il un Sacrement, par lequel il guérit aujourd’hui ses disciples ?
Les foules, autrefois, venaient à lui avec des malades, et il guérissait les corps et les esprits… il rendait aux uns la santé et aux autres la paix intérieure.
Dans l’Eglise actuelle, les foules de malades qui vont en pèlerinage à Lourdes font une expérience très semblable.
Ils partent avec le désir d’être guéris… et, souvent, ils découvrent autre chose.
Certains sont guéris dans leur corps… mais presque tous reviennent guéris dans leur cœur.
L’expérience que les pèlerins font à Lourdes, tous peuvent la faire dans le Sacrement de l’Onction.
Tout Sacrement est une rencontre du Christ… et donc une rencontre de celui qui est venu pour sauver, pour guérir et pour apporter la consolation.
Le Fils de Dieu n’est pas venu pour accabler, effrayer, ou donner la mort… et dans les Sacrements, qui sont le prolongement de sa présence et de son action, il veut nous donner la vie et la paix.
A certains il donne la guérison… à presque tous, il donne la grâce de porter leurs épreuves avec sérénité… et de dire en vérité les paroles du Notre Père : “Que ta volonté soit faite.”
Il va de soi que l’Onction des malades, comme tous les Sacrements, suppose la foi. Aucun Sacrement ne peut être reçu sans la foi.
On voit également, dans l’Evangile, que toutes les guérisons de Jésus sont une réponse à la foi : “Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton mal.” (Marc 5,34)… “Femme, ta foi est grande ! Qu’il t’arrive comme tu le veux !” (Mt 15,28)
L’Onction des malades est mentionnée dans le Nouveau Testament : “Quelqu’un de vous est-il malade ? Qu’il appelle les prêtres de l’Eglise et qu’ils prient sur lui en l’oignant d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le
relèvera. Et s’il a commis des péchés, ils lui seront remis.” (Lettre de Jacques 5,14-15)
L’Onction fait donc partie des Sacrements qui donnent le pardon des péchés… cependant, l’Eglise demande à ceux qui sont en état de confesser leurs péchés de recevoir également le Sacrement du Pardon.
Le Concile Vatican II, dans sa Constitution sur la liturgie, enseigne que l’Onction des malades est le Sacrement de ceux dont la vie commence à être en danger en raison de la maladie ou de la vieillesse.
C’est donc un Sacrement qui doit être proposé beaucoup plus largement qu’on ne l’a fait dans le passé.
JCP