Décret sur l’apostolat des laïcs – 1
172 - Cellules paroissiales d’évangélisation - Viroflay - 3 janvier 2011
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Décret sur l’apostolat des laïcs – 1

Frères et sœurs, en lisant les décrets du Concile Vatican II sur l’apostolat des laïcs et sur l’activité missionnaire de l’Église, vous avez peut-être eu le sentiment de lire un encouragement adressé aux cellules d’évangélisation.
En vérité, ces textes adressés, en 1965, par l’ensemble des évêques, à l’ensemble des chrétiens, signifient que notre engagement n’est pas un luxe ni une étrangeté, qu’il ne fait pas de nous des chrétiens à part, mais simplement des baptisés et des confirmés normaux.
Une Église où les laïcs ne sont pas missionnaires donne une image fausse de l’Église… parce qu’en fait, elle n’est pas pleinement l’Église.
[2] “L’Égliseest faite pour étendre le règne du Christ à toute la terre.”
Vous voyez que le Concile n’a pas d’hésitation sur la nécessité de la mission.
Chacun a son rôle dans l’Église, mais “dans l’organisme d’un corps vivant, aucun membre ne se comporte de manière purement passive”, de sorte “qu’un membre qui ne travaille pas selon ses possibilités à la croissance du corps doit être réputé inutile à l’Église et à lui-même”.
L’Église est un corps vivant, et nous sommes les cellules vivantes de ce corps : c’est le projet de Dieu : notre vocation.
Celui qui n’évangélise pas selon ses possibilités : qui ne met pas en œuvre ses charismes propres… n’est pas seulement inutile à l’Église, mais aussi inutile à lui-même.
Il ne réalise pas sa vocation… il enterre son talent (Mt 25,14-29)… il ne met pas en œuvre la grâce des Sacrements qu’il a reçus.
Ce langage ne veut pas nous culpabiliser… la culpabilité n’a jamais fait des missionnaires… il nous appelle à reconnaître les dons de l’Esprit en nous… et à ne pas avoir peur de les mettre en œuvre.
La fidélité au partage hebdomadaire est une grâce… lorsque chacun se demande : “Qu’est-ce que Dieu a fait pour moi et pour mes frères ?”
Ainsi, on écarte la tentation de s’approprier les dons de Dieu… on entre dans la vérité… et donc dans l’action de grâces.
Et c’est dans cette attitude qu’on peut se demander : “Qu’est ce que j’ai fait pour lui et pour transmettre l’Évangile ?”
[4] “Le Christ envoyé par le Père étant la source et l’origine de tout l’apostolat de l’Église, il est évident que la fécondité de l’apostolat des laïcs dépend de leur union vitale avec le Christ, selon cette parole du Seigneur: « Celui qui demeure en Moi et Moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruits. Car sans Moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5).”
Ce n’est donc pas la culpabilité, mais l’adoration et la rencontre du Christ, qui nous fera porter du fruit pour la mission.
Vous me direz peut-être que l’adoration n’est pas facile… que la rencontre du Christ n’apporte pas toujours le bonheur qu’on en attend !
Mais vous devez savoir que les joies spirituelles sont des grâces que le Seigneur fait aux commençants… la prière peut aussi être aride.
L’Évangile nous demande d’aimer Dieu… il ne dit pas que nous sommes dispensés d’aimer quand la prière n’apporte pas de satisfactions !
Jésus nous demande de prier par amour… mais il ne dit pas qu’il sera toujours facile de prier.
Frères et sœurs, que le Christ vous garde en communion avec lui, pour que vous portiez beaucoup de fruits.
JC.P.