Prière de guérison
193 - Cellules paroissiales d’évangélisation - Viroflay - 7 novembre 2011
">
Prière de guérison

Quand on dit qu’il est important de se laisser identifier comme disciple du Christ… on se pose des questions. On a l’idée que c’est possible dans tel ou tel contexte, mais pas dans tel autre… par exemple, cela ne pose pas trop de problèmes aux sorties des Messes, ou entre catéchistes, mais dans le milieu professionnel, c’est moins évident.
Pendant les vacances, on s’aperçoit que c’est au moins aussi difficile dans le milieu familial.
Dans une famille il y a de tout : tous les cousins et tous les frères et sœurs ne partagent pas notre foi… et même s’ils ont la foi, ils peuvent trouver extravagante notre façon de vivre de notre foi.
Croire en Dieu passe encore… mais s’il faut l’aimer en plus !… et prendre du temps pour cela !
On a découvert également qu’une des choses qui nous fait hésiter dans notre témoignage de foi, c’est le fait que les gens connaissent nos défauts : on hésite à afficher sa foi… on a peur de s’entendre dire que notre foi ne transparaît pas dans notre comportement.
Alors on préfère garder un profil bas, évidemment dans le milieu professionnel, mais peut-être encore plus en famille… là, tout le monde connaît nos défauts… ou pire encore : on connaît notre histoire !
Il est évident que le profil bas, c’est une fausse piste.
Si tous les chrétiens raisonnaient ainsi, il n’y aurait plus d’Église.
C’est peut-être pour cela qu’on déplace les curés de temps en temps : au début on leur trouve des qualités, mais au bout de quelques années, on ne voit plus que les défauts !
En tout cas, maintenant vous les connaissez, et malgré tout, je dois continuer à évangéliser !
Alors si vous avez des hésitations, en famille, pendant les vacances, dites-vous : “Je ne suis pas pire que mon curé”… et ça vous donnera peut-être du courage !
Et si on hésite, si on a peur d’évangéliser, on peut dire : “Seigneur guéris-moi.” C’est pour cela que nos rencontres de cellule comportent une prière de guérison.
On peut aussi avoir besoin de guérison par rapport à la fidélité à la prière et à l’adoration.
Depuis que le Père Florian Racine est venu relancer l’adoration dans la paroisse, je suppose que tous les membres des cellules ont choisi une heure pour participer à l’adoration continue. Il suffit de s’inscrire auprès d’Étienne Rambach.
Et vous avez remarqué que, pendant les vacances, où on a tellement de temps libre, la fidélité à la prière est presque plus difficile que pendant le reste de l’année.
Vous avez déjà pris des résolutions dans le passé, et vous savez qu’il n’est pas facile de les tenir… parce qu’il n’est pas facile d’aimer.
Aimer, c’est donner du temps : le donner à Dieu, et le donner aux autres.
L’amour est le don de l’Esprit par excellence !
Il n’est pas facile d’être disponible, patient, bienveillant… parce que c’est, avant tout, un don de l’Esprit : un don qui peut être source d’une grande joie, mais qu’on ne peut pas accueillir sans une certaine conversion ou une certaine guérison.
Ce don de l’Esprit suppose qu’on soit conscient des blessures qui sont en nous… il suppose un désir d’être guéri par l’Esprit Saint.
Si nous sommes capables de dire : “Seigneur, guéris-moi”… lui veut nous guérir : “Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.” (Mt 9,12)
Reconnaître qu’on n’est pas très bien portant spirituellement, est déjà une grande grâce.
Cette prière de guérison, on peut la faire seul, mais le Seigneur nous demande aussi de la faire avec d’autres… et ce n’est pas sans raison : “Si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour demander quelque chose, cela leur sera donné par mon Père qui est aux cieux.” (Mt 18,19)
Une prière de guérison n’est pas une confession publique.
Si quelqu’un demande cette prière parce qu’il du mal à aimer, ce n’est pas une confession, il ne dit pas ses péchés… mais il demande la prière de ses frères pour être guéri : pour que le Seigneur lui donne son Esprit d’amour, de patience et de disponibilité.
Personne ne doit se sentir obligé d’être trop précis : il faut rester discret.
On peut dire simplement : “J’aimerais qu’on prie pour moi”, ou “pour ma guérison”.
Si on pouvait prendre un moment, après chaque rencontre de cellule pour prier pour l’un des membres, ce serait une grâce pour la cellule et un moment de bonheur pour celui qui reçoit cette prière.
Frères et sœurs, que le Seigneur bénisse vos rencontres.
JC.P.