Adoration 4 – Sacrifice
153 - Cellules paroissiales d’évangélisation - Viroflay - 29 mars 2010
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Adoration 4 – Sacrifice

Frères et sœurs, je vous disais la semaine dernière que nous allions revenir sur un aspect important de l’Eucharistie, et donc de l’adoration qui la prolonge… qui est la dimension sacrificielle de ce Sacrement.
L’Eucharistie a été qualifiée de “sacrifice”… et donc identifiée au sacrifice du Christ, depuis les origines de l’Église.
Déjà la “Didachè”, qui est un texte contemporain des Évangiles, nous parle de l’Eucharistie en l’appelant : “votre sacrifice” : “Le jour dominical du Seigneur rassemblez-vous pour rompre le pain et rendre grâce ; après avoir confessé vos fautes, afin que votre sacrifice soit pur.”
Dans le Nouveau Testament, Saint Paul parle de notre “communion” au corps et au sang du Christ… et, dans le langage de saint Paul et de ses contemporains, une “communion” était toujours la communion à un sacrifice.
Saint Paul écrit aux Corinthiens : “La coupe de bénédiction que nous bénissons n’est-elle pas une communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons n’est-il pas une communion au corps du Christ ?” (I Cor. 10,16)
Un sacrifice, dans le monde ancien, se terminait par un repas de communion au sacrifice, où l’on partageait la victime offerte à Dieu.
On peut dire que le sacrifice qui sauve les hommes de tous les temps serait incomplet s’il ne comportait pas, lui-aussi, une communion.
L’Eucharistie est précisément notre communion à cet unique sacrifice.
Par l’Eucharistie chacun de nous peut communier à l’événement qui sauve le monde et qui donne à chacun la filiation divine.
Saint Jean nous fait comprendre que le sacrifice du Christ est le plus grand signe d’amour qu’il ait donné aux hommes : “Il n’y a pas de plus grand amour, dit-il, que de donner sa vie pour ses amis.” (Jn 15,13)
De même que la Passion de Jésus est l’aboutissement de toute sa vie, ce Sacrement est le sommet de la vie de l’Église
Le sacrifice de la croix est un acte d’amour… c’est un événement à la fois dramatique et bienheureux.
L’Eucharistie nous fait communier à cet acte d’amour… et, en cela, nous sommes “bienheureux”… l’amour est la relation ou la communion la plus heureuse qui soit.
Mais, en même temps, l’amour peut aller jusqu’au don de soi.
Si vous avez des enfants, cette ambivalence ne doit pas vous surprendre.
L’amour que vous leur portez est une des expériences les plus heureuses que vous connaissiez, et, en même temps, vous êtes prêts à donner votre vie pour eux. Les deux vous paraissent indissociables.
Ce qui est vrai de l’Eucharistie est vrai également de l’adoration qui la prolonge.
Cette adoration nous aide à devenir corps du Christ : à devenir fils de Dieu avec lui… en conformant notre vie à la sienne… en acceptant, avec lui, de faire le don de notre vie, et en acceptant de devenir serviteur :
“Lui qui était de condition divine … il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes … il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort …” (Philippiens 2,6-8)
L’adoration est un temps privilégié pour dire : “que ta volonté soit faite” : pour accepter de se faire serviteur avec le Christ.
On ne fait rien de mal en prenant des vacances à l’hôtel et en se faisant servir… mais il existe aussi des vacances où le service des autres prend une grande part de la journée.
Et sur ce point, il est fréquent que l’on n’ait pas vraiment le choix.
Un tel service peut être accepté, ou il peut être vécu comme un fardeau.
Pendant les vacances, comme pendant le reste de l’année, l’adoration peut nous aider à accepter cet appel du Christ et à trouver la sérénité.
On se demande parfois comment rester missionnaire pendant ce temps des vacances ! En fait : de la même façon que le reste de l’année !
On est missionnaire en acceptant de se faire serviteur.
Ce point de notre “règle de vie” est un aspect essentiel de la mission.
Que le Seigneur vous bénisse, vous qu’il a appelés à marcher à sa suite.
JC.P.