L’Ecriture Sainte – 3
28 - Cellules paroissiales d’évangélisation - Viroflay - 10 octobre 2005
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L’Ecriture Sainte – 3

Frères et sœurs, je vous ai invités à relire le Nouveau Testament… mais pas d’un seul coup, comme pour en finir au plus vite… je ne crois pas que ce soit une bonne idée de vouloir tout lire à la suite en commençant par le début.
Dans un premier temps, il est préférable d’aller voir tel ou tel livre qu’on n’avait jamais lu… la lettre de Saint Jacques… une des lettres de Saint Pierre.
En ce qui concerne l’Apocalypse de Saint Jean, j’admets que c’est un cas particulier, et qu’on peut la remettre à plus tard… en attendant une introduction un peu détaillée.

Il n’est pas défendu de commencer, en même temps, plusieurs livres… un évangile… une lettre de Saint Paul… de mettre des signets… et selon l’inspiration du jour, de poursuivre la lecture de l’un ou de l’autre.
Cela vaut en particulier pour la lecture de l’Ancien Testament… il ne faut pas commencer par le début… et vouloir lire à toute force le Lévitique et le livre des Nombres avant d’aller plus loin.
Mieux vaut, par exemple, lire un chapitre dans le livre de Samuel… et commencer en même temps le livre des Proverbes, qui doit être lu à très petites doses… et pourquoi pas tel ou tel prophète… avant de revenir au livre de la Genèse, qui ne fait pas partie des livres les plus anciens.

Mais avant de lire toute la Bible, le plus urgent, dans un premier temps, est de bien posséder l’ensemble du Nouveau Testament.

Je vous disais la semaine dernière que tout enseignement des hommes, même lorsqu’il s’agit des plus grands Saints de l’histoire de l’Eglise, pouvait comporter une part d’erreur.
Cette affirmation ne doit pas vous surprendre… puisque les dogmes sont les seuls textes, en dehors de la Bible, dont l’Eglise nous garantisse l’infaillibilité.

Et ces dogmes eux-mêmes, ont un rôle qui n’est pas du même ordre que celui de l’Ecriture : ils ne sont indispensables qu’en cas de crise grave.
D’ailleurs, l’Eglise n’a pas promulgué de dogmes avant le 4ème siècle… et, au cours de ses 2000 ans d’histoire, ils ont été relativement peu nombreux.
Le dernier en date remonte au Pape Pie XII.
Le recueil le plus important de vérités dogmatiques est aussi le plus connu : c’est le symbole de Constantinople… que vous savez par cœur… et que nous étudierons prochainement.

Ces textes ont été conçus comme des barrières ou des garde-fous qui empêchent les théologiens de s’égarer sur les sujets les plus importants.
L’Eglise a le pouvoir de se prononcer, au nom de Dieu, sur ces sujets… parce que Jésus a voulu qu’elle soit dépositaire de la foi.
Rappelez-vous que Jésus n’a pas confié son évangile (sa Bonne Nouvelle) à du papier, mais à son église… il l’a confié à des hommes assistés de l’Esprit :
“Vous allez recevoir une puissance, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.” (Actes 1,8)

C’est l’Eglise qui nous a donné, une première fois, le Nouveau Testament, en mettant par écrit ce qu’elle avait reçu du Seigneur Jésus.
Par la suite, c’est elle qui nous l’a, en quelque sorte, donné de nouveau, en établissant le “Canon des écritures”, c’est à dire la liste des livres inspirés.

Il n’est donc pas étonnant que cette même église détienne le pouvoir de formuler (ou de “définir”) les dogmes, qui ne sont jamais des vérités nouvelles… mais qui sont, au contraire, la définition (ou la formulation) de ce qu’elle a toujours cru depuis le Christ… ils sont la formulation de ce que le Fils de Dieu lui a demandé de transmettre… et qu’il lui a donné le pouvoir de transmettre avec l’assistance de l’Esprit Saint.
(Jean 14,25-26 – Jean 15,6 – Jean 16,12-13)

L’Eglise n’a jamais douté de cette assistance de l’Esprit… on le voit dès son premier Concile, vingt ans après la résurrection… le Concile de Jérusalem, rapporté par Saint Luc dans le livre des Actes des Apôtres.
Pierre, Paul, Jacques et les Anciens envoient une lettre aux églises, qui résume les décisions du Concile, et qui commence par ces mots : “L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé ce qui suit…” (Actes 15,28)
Ils ne doutent pas un instant que leurs décisions soient inspirées.

Que le Seigneur vous bénisse… que son Esprit vous fasse aimer l’église.

JCP

“Je vous ai dit ces choses pendant que je demeurais avec vous, mais le Paraclet, l’Esprit-Saint que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et qui vous rappellera tout ce que je vous ai dit.” (Jean 14,25-26)

“Lorsque viendra le Paraclet, que moi je vous enverraid’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui provient du Père, celui-là rendra témoignage de moi.” (Jean 15,26)

“J’ai encore bien des choses à vous dire, mais actuellement, vous n’êtes pas à même de les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira vers la vérité tout entière…” (Jean 16,12-13)