Jeudi 9 mars « Je t’instruirai, je t’apprendrai la route à suivre »
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Texte de prière :  Jacques-Bénigne Bossuet

Va mon âme au pied de l’autel, contemples-y Jésus Christ dans ce sacrement, où il se cache. Demeures-y en silence, ne lui dis rien, regarde-le, attends qu’il te parle, jusqu’à ce qu’il dise dans le fond de ton cœur :

« Tu le vois, je suis mort ici et ma vie est cachée en Dieu, jusqu’à ce je paraisse en ma gloire pour juger le monde. Cache-toi donc en Dieu avec moi et ne songe point à paraître que je ne paraisse.

Si tu es seul, je serai ta compagnie ; si tu es faible, je serai ta force ; si tu es pauvre, je serai ton trésor ; si tu as faim, je serai ta nourriture ; si tu es affligé, je serai ta consolation et ta joie ; si tu es dans l’ennui, je serai ton goût ; si tu es dans la défaillance, je serai ton soutien.

Que celui qui est altéré vienne à moi et que celui qui voudra reçoive de moi gratuitement l’eau qui donne la vie !

Ainsi soit-il, Ô Seigneur ! »

Psaume 31

 

Heureux l’homme dont la faute est enlevée et le péché remis !

Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient pas l’offense, dont l’esprit est sans fraude !

Je me taisais et mes forces s’épuisaient à gémir tout le jour :

ta main, le jour et la nuit, pesait sur moi ; ma vigueur se desséchait comme l’herbe en été.

Je t’ai fait connaître ma faute, je n’ai pas caché mes torts. J’ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés. » Et toi, tu as enlevé l’offense de ma faute.

Ainsi chacun des tiens te priera aux heures décisives ; même les eaux qui débordent ne peuvent l’atteindre.

Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse ; de chants de délivrance, tu m’as entouré.

« Je vais t’instruire, te montrer la route à suivre, te conseiller, veiller sur toi.

N’imite pas les mules et les chevaux qui ne comprennent pas, qu’il faut mater par la bride et le mors, et rien ne t’arrivera. »

Pour le méchant, douleurs sans nombre ; mais l’amour du Seigneur entourera ceux qui comptent sur lui.

Que le Seigneur soit votre joie ! Exultez, hommes justes ! Hommes droits, chantez votre allégresse !