Baptême 6 – La prière de délivrance
288 - Cellules Paroissiales d’Evangélisation - 05 novembre 2016
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Nous continuons notre enseignement sur le baptême, et après la litanie des Saints, il y a la prière de délivrance qu’on appelle aussi exorcisme (même si le mot peut faire un peu peur).

C’est bien cette prière de libération du mal et du péché.

Voilà le texte de la prière :

« Père tout puissant, tu as envoyé ton fils unique dans le monde pour délivrer l’homme esclave du péché et lui rendre la liberté propre à tes fils. Tu sais que cet enfant, comme chacun de nous, sera tenté par les mensonges de ce monde et devra résister à Satan. Nous t’en prions humblement par la passion de ton fils et sa résurrection, arrache-le au pouvoir des ténèbres et donne-lui la force du Christ et garde le tout au long de sa vie, par Jésus le Christ notre Seigneur. »

Il est donc question de libération… pour délivrer l’homme esclave du péché et lui rendre la liberté propre à tes fils.

– Ce geste de la prière et d’imposition de la main, un geste que Jésus faisait régulièrement pour délivrer les pécheurs, les possédés (tout l’évangile est rempli de ces gestes), nous le voyons au démarrage de la vie du baptisé. Et on peut se poser la question : ‘‘De quoi cet enfant a-t-il besoin d’être libéré ?’’ A priori, il n’a pas fait de péché personnel puisque l’enfant, le bébé est tout petit ! C’est la question du péché originel qui est bien en cause. Ce péché originel est l’une des vérités essentielles de la foi. Le catéchisme de l’Eglise catholique le dit au paragraphe 403 :

« A la suite de Saint Paul, l’Eglise a toujours enseigné que l’immense misère qui opprime les hommes et leur inclination au mal et à la mort, ne sont pas compréhensibles sans leur lien avec le péché d’Adam et le fait qu’il nous a transmis un péché dont nous naissons tous affectés et qui est « mort d’âme ». En raison de cette certitude de foi, l’Eglise donne le Baptême pour la rémission des péchés même aux petits enfants qui n’ont pas commis de péché personnel. »

Le Pape benoît XVI le rappellera en 2008 : Saint Paul dans sa lettre aux Romains confiait à l’Eglise les éléments essentiels de la doctrine concernant le péché originel. Où se trouve ce passage de la lettre aux Romains ?

Romains 5, verset 15 : « Mais il n’en va pas du don gratuit comme de la faute ; car, si par la faute d’un seul la multitude a subi la mort, à plus forte raison la grâce de Dieu, grâce accordée en un seul homme, Jésus Christ, s’est-elle répandue en abondance sur la multitude. »

 

Et donc Saint Paul continue en disant : « Oui il y a des conséquences du péché des origines, sur tous les hommes mais combien plus, la grâce nous sauve. Oui c’est important de tenir les deux.

Il y a effectivement ce péché qui nous marque, qui est présent dans l’homme à la suite de la chute, mais nous somme sauvés par Jésus. C’est cette expérience de libération que nous sommes invités à vivre.

Ce dogme du péché originel n’est pas une invention de St Augustin ou je ne sais quel saint, mais c’est cette réalité : J’ai été créé par Amour, par grâce, invité à aimer Dieu, mais il y a eu cette chute, ce péché des origines. Et Dieu ne nous a pas abandonnés, mais combien plus, non seulement il nous a sauvés mais il va nous dévoiler que nous sommes appelés à devenir ses enfants bien aimés.

Et là c’est tout le cheminement de Saint Paul qu’il explique aux Romains.

 

Je vous encourage à lire les chapitres 5 à 8. On voit toute cette réflexion sur le péché, sur le baptême, sur le combat spirituel et enfin sur la vie en l’Esprit Saint.

« Par la Passion de ton fils et sa Résurrection, arrache-le au pouvoir des ténèbres ». Par la mort et la résurrection du Christ, nous sommes sauvés. Et c’est cela qui se réalise dans le baptême. C’est vraiment la victoire qui est donnée. Par ce geste de délivrance, par cet exorcisme, je reçois en moi la victoire du Christ ressuscité, sur le mal et sur la mort.

C’est donc une Bonne Nouvelle. Tout baptisé porte en lui la victoire. Après il reste la liberté, toujours là. Qu’est-ce que je fais de cette victoire du Christ en moi ? Qu’est-ce que je fais de ce don du baptême ?

Notre responsabilité n’est absolument pas enlevée. Mais nous ne sommes pas seuls. « Donne-lui la force du Christ ». Demandons cette semaine au Seigneur de Le rechoisir de tout notre cœur, de choisir le don de Sa grâce, le don de Sa force.

Prenons le temps de relire la lettre aux Romains, chapitre 5 à 8.

Et même pour les plus courageux d’aller voir du côté du ‘’catéchisme de l’Eglise catholique’’ les paragraphes 355 à 421. On reprend la création, la chute et l’annonce de la victoire par Jésus-Christ.

Que cette semaine soit l’occasion de rechoisir le Christ comme Espérance, celui qui nous ouvre à la Vie Eternelle, celui qui est le Victorieux

 

Bonne semaine à tous

Père Ronan Dyèvre