Baptême 16 – La Vierge Marie
298 - Cellules paroissiales d’Evangélisation - 30 janvier 2017
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Pour terminer l’enseignement sur le baptême nous allons évoquer la figure de la Vierge Marie. En effet il y a une tradition lorsque nous célébrons des baptêmes de confier l’enfant à la Vierge Marie à l’issu du baptême et cette tradition est très présente dans l’Eglise. En effet on se rend compte que dans le catéchisme de l’Eglise Catholique, il est fait mémoire de la Vierge Marie tout spécialement dans les articles sur le Credo qui parlent de l’Eglise. Et à la fin à partir du paragraphe 963, il est question de Marie-Mère du Christ, Mère de l’Eglise. On retrouve cette même approche, cette même relecture mariale de la vie de l’Eglise, dans le concile Vatican II, dans Lumen Gentium (21 novembre 1964). Lumen Gentium est la constitution dogmatique sur l’Eglise qui est l’introduction du Concile   Vatican II et qui va développer lorsqu’il parle de l’Eglise dans le dernier chapitre, paragraphe 52 à 69 , toute la place de Marie, la Bienheureuse Vierge Marie mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l’Eglise.  Alors on va voir nous-mêmes :  quelle est donc sa place dans le sacrement du baptême et quelle est la place de Marie dans nos vies ?

 

La Vierge Marie , elle est mère de Jésus, mère de Dieu et l’Eglise va lui donner ce nom de Théotokos, mère de Dieu et par là-même, elle va devenir mère de tous les membres du Corps du Christ qui est l’Eglise et donc notre mère à tous.

Cette maternité divine de la Vierge Marie, elle est présente dans chaque action de l’Eglise.

 

Le rôle de Marie, uni à l’Eglise, est inséparable de son union au Christ. On pourrait dire qu’elle en découle directement. De même que Marie nous a donné Jésus, de même quand Jésus se donne à nous, il y a toujours cette place humble et cachée mais bien présente de Marie qui continue à nous donner Jésus. Tout particulièrement la place de Marie au moment de la passion. Au moment de la passion, nous savons que Marie est là, debout au pied de la croix. Le catéchisme le rappelle en disant que :

‘’ La bienheureuse Vierge avança dans son pèlerinage de foi, gardant fidèlement l’union avec son Fils jusqu’à la Croix où, non sans un dessein divin, elle était debout, souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d’un cœur maternel à son sacrifice, donnant à l’immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour, pour être enfin, par le même Christ Jésus mourant sur la Croix, donnée comme sa Mère au disciple par ces mots : ” Femme, voici ton fils ” (Jn 19, 26-27) (le catéchisme site LUMEN GENTIUM § 58).’’

 

Marie, oui, qui nous est donnée comme mère, au pied de la croix, Marie qui va assister l’Eglise naissante. Après l’Ascension, nous savons qu’elle est là, accompagnant les apôtres, les premiers disciples dans sa prière.

La Vierge Marie est pour l’Eglise le modèle de la Foi et de la Charité. Elle constitue même la réalisation exemplaire de l’Eglise.

 

Par son obéissance, par sa foi, par son espérance, par son ardente charité, elle est véritablement notre mère, car elle nous donne celui qui est la Vie, celui qui est notre Vie . Elle est celle qui nous permet d’accueillir la Vie Surnaturelle de Dieu.

Alors on peut souvent entendre cette opposition de personne disant : ‘’mais attention de ne pas surévaluer le rôle de la Vierge Marie par rapport aux personnes de la Trinité.’’

 

Il faut bien comprendre que Marie a une place particulière, dans le projet de Dieu, dans le projet du Salut puisqu’elle nous donne le Sauveur ! Mais que cette mission, cette place particulière ne s’est pas interrompue à sa mort. Nous croyons qu’elle est toujours vivante et même par son assomption, elle est corps et âme auprès de Dieu. Pourquoi donc vouloir interrompre brutalement l’action de la Vierge Marie ?

Par son intercession, elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel.

 

Certes, seul le Christ sauve ! Certes lorsque nous prions, notre acte d’adoration n’est que par rapport à Dieu. Mais la Vierge Marie est là. Elle a une place importante comme celle qui intercède, comme celle qui nous accompagne…elle est de notre côté, on pourrait dire dans la prière ! Elle nous accompagne dans notre prière tournée vers Dieu. Marie qui a coopéré pleinement à l’œuvre du salut, va être ce canal qui nous relie au salut. Elle n’est pas la Source, Seul le Christ est la Source.

Mais Marie est ce canal qui nous permet de recevoir la Vie, l’Amour de Dieu en plénitude.

 

Enfin on peut dire que la Vierge Marie est le chemin. Elle nous indique le terme de notre pèlerinage sur le terre. Elle nous indique notre vie en plénitude, ce pour quoi nous sommes faits. Elle était déjà le prototype sur terre de la pleine réalisation de notre humanité et elle est prototype de ce que nous serons au ciel lorsque nous serons dans la gloire de Dieu.

 

Alors il est beau, il est bon à la fin d’un baptême de présenter la vie du baptisé à la Vierge Marie, pour qu’elle soit vraiment celle, comme on dit dans la chanson, la première en chemin, qui nous conduit vers le père, qui nous conduit avec le Christ, qui nous apprend cette docilité à l’action de l’Esprit Sain.

 

Prions les uns pour les autres. Confions-nous à la Vierge Marie, tout spécialement dans ce temps de Carême. Nous le savons c’est un vrai temps de pèlerinage.

 

Que Marie soit celle qui nous accompagne pour que nous puissions accueillir le Salut de Dieu, que nous puissions nous approcher du mystère de la mort et de la résurrection du Christ avec la même foi que la Vierge Marie.

 

Bonne semaine à tous.

 

Père Ronan Dyèvre